C'ERA
La cire a depuis toujours accompagné l'écriture
et la lecture. Les tablettes romaines antiques étaient faites d'argile recouverte de cire dans laquelle les mots étaient emprisonnés, gravés.
Les copistes préservèrent le savoir antique
à la lueur des bougies. Au fil des siècles suivant jusqu'au vingtième siècle, la lumière accompagna
la pratique de l'écriture.
Aussitôt prononcé, chaque mot disparaît,
s'éteint en se transformant. De son externe
à image, signification intérieure. L'atmosphère permet la propagation d'un son comme
le jaillissement d'une flamme. La lecture d'un texte :
physiquement, une transition d'état entre matière solide et matière aériforme, d'émotion humaine. Assigner l'image d'une flamme au son d'un mot, une phrase telle une séquence de lumière
à l'existence fulgurante.
La page, un ensemble d'étoiles filantes, qui dans l'âme évoque le son - entendu- du mot, comme une bougie à peine éteinte qui s'impose à l'odorat. Les bougies et leur cire, qui ont permis des siècles durant l'écriture, sont des témoins tangibles
de ce qui, sans se soustraire à la méthode expérimentale, est la réplique de sa magie
pour l'éternité : le livre.
Ces livres se veulent témoignages, pièces
tangibles d'une fusion entre oralité et écriture.
Fiche technique Livres en cire, dimensions variables
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