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36,5°

L'oeuvre est composée d'un lit en fer blanc. Un simple lit, comme celui d'une chambre d'enfant, d'un hôpital ou du dortoir d’une pension. De celui-ci s’élève un nuage de vapeur blanche.

Le lit est comme un lieu exemplaire, de toujours, de la naissance et de la mort, de l'amour, du quotidien, de la maladie, du sommeil. Empreinte invisible et universelle : sur elle, nos trente-six degrés. Une trace qui du singulier mène au multiple. Cette œuvre veut donner une voix à la prérogative du vivant, de la machine humaine: sa chaleur. Elle veut donner corps à sa température qui - dans son contraste avec le gel de l'inanimé - prend ici forme et consistance, s'explicitant dans un blanc immaculé et ascensionnel. Un passage du dedans vers l'au-delà - dehors.

Une présence, une empreinte éternelle et identique. La présence, le corps de l'individu sont ici ceux de tous. L'homme n'a de nom que quand il est réveillé. Quand nous dormons nous sommes tous égaux, le sujet cesse d'exister et l'histoire de l'humanité entonne, puissante, son immuable et antique litanie.

Alors que l'on se réveille, quelqu'un de l'autre côté du monde va se coucher. Alors que quelqu'un nait, quelqu'un d'autre meurt. Et il y a cent, mille, deux mille, dix mille ans c'était la identique. Trente-six virgule cinq relève-révèle et met en évidence une présence, une continuité.

Fiche technique Structure de lit en fer 2m x 1m, machine à fumée inodore, non toxique et à basse température .

copyright@werthergasperini

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